Nos espaces publics changent de visage.
Les bancs, les jardinières, les revêtements et les équipements urbains ne se contentent plus d’être fonctionnels : ils doivent être durables, circulaires, esthétiques et adaptés aux nouvelles attentes environnementales. Les matériaux utilisés pour les concevoir se transforment rapidement, et plusieurs tendances se dessinent avec force en 2024 et 2025.
Le retour des métaux recyclés
L’aluminium recyclé connaît un essor spectaculaire. Léger, robuste, entièrement réutilisable, il offre une alternative bien plus vertueuse que l’aluminium primaire, dont la production est énergivore. Plusieurs fabricants européens proposent aujourd’hui des gammes complètes de mobilier urbain fabriqué à partir d’aluminium post-consommation, réduisant ainsi l’empreinte carbone des villes qui choisissent ces solutions. C’est aussi le cas de Borvo !
Bétons bas-carbone et géopolymères
Le béton reste incontournable dans l’aménagement paysager, mais sa fabrication pèse lourdement dans les émissions mondiales de CO₂. C’est pourquoi de nouveaux liants comme le LC3, à base d’argile calcinée et de calcaire, ou les bétons géopolymères suscitent un intérêt croissant. Ces matériaux conservent la solidité attendue tout en divisant par deux ou trois leur impact carbone. Certaines collectivités les testent déjà pour des bordures, des dalles ou des bancs publics.

Bois modifié et alternatives naturelles
Le bois conserve son charme et sa chaleur, mais il doit aujourd’hui répondre à des critères de durabilité élevés. Le bois thermiquement modifié, traité par chaleur plutôt que par produits chimiques, gagne du terrain : il résiste mieux aux intempéries et aux insectes, et offre une alternative durable aux essences tropicales menacées. Le bambou et les bois reconstitués complètent cette palette de matériaux renouvelables, à condition que leur provenance soit certifiée.
Composites plastiques recyclés
Autre tendance forte : les plastiques recyclés, transformés en lames, assises ou revêtements. Leur résistance aux intempéries et leur faible entretien séduisent de nombreuses collectivités. L’aspect imitant le bois séduit aussi d’un point de vue esthétique, tout en donnant une seconde vie à des déchets plastiques qui auraient autrement fini en décharge ou en incinération.
Impression 3D et matériaux biosourcés
L’impression 3D s’invite progressivement dans la fabrication de mobilier urbain. Elle permet de réduire les pertes, de concevoir localement des pièces sur mesure et de proposer des formes innovantes. Parallèlement, des matériaux biosourcés comme les composites de fibres végétales ou le mycélium commencent à être expérimentés, en particulier pour du mobilier léger ou des installations temporaires. Ces innovations, encore en phase pilote, laissent entrevoir une révolution dans la manière dont on conçoit les espaces publics.
Le mobilier urbain et l’aménagement paysager ne sont plus de simples éléments fonctionnels. Ils incarnent aujourd’hui la volonté de concilier esthétique, durabilité et responsabilité environnementale. L’avenir se dessine autour d’une combinaison de matériaux recyclés, bas-carbone et biosourcés, associés à des procédés de conception plus intelligents et modulaires. Dans nos villes de demain, s’asseoir sur un banc ou marcher sur une dalle pourrait bien devenir un geste à la fois banal et profondément durable.